Pourquoi notre pied est formidable ?
Avec 6.000 à 10.000 pas quotidiens, nous faisons 2,5 fois le tour de la terre en une vie ! D’où l’intérêt de comprendre nos pieds, d’en prendre soin… et de les muscler.
UNE MACHINERIE COMPLEXE
Le pied dont l'architecture est à la fois robuste et mobile, a une structure assez élastique qui peut se déformer et se rigidifier afin de s'adapter au sol et de fixer l'appui.
16 articulations
Elles permettent l’orientation du pied dans toutes les directions.
20 muscles
Les trois muscles intrinsèques situés dans le pied mettent en mouvement les orteils ; les muscles extrinsèques, dans la jambe, agissent sur les tendons reliés au pied.
26 os
Constitué de vingt-six os articulés entre eux, le pied repose au sol sur trois points d'appui, qui forment une voûte : la voûte plantaire. En arrière , le pied est formé d'un os en forme de demi-pont, appelé le calcanéum, qui constitue le talon. Comme le pied doit s'adapter au terrain tout en assurant une surface d'appui stable, il est plus large vers l'avant. L'avant-pied, nommé arche antérieure, s'articule grâce à cinq os longs, les métatarsiens. Le premier métatarsien se prolonge dans l'articulation du gros orteil.
107 tendons
Les ligaments relient entre eux les os des articulations, et les tendons les muscles et les os. Les 107 ligaments et tendons stabilisent le mouvement, empêchant les os de trop bouger et évitant les luxations.
Il accomplit quatre actions en même temps
Après l’attaque du talon, le pied amortit les chocs et répartit le poids du corps sur toute la plante grâce à la déformation de son squelette. Le pied se déroule au sol et propulse le corps, aidé par l’arche plantaire qui agit comme un ressort et assure une économie énergétique. Si besoin, l’avant-pied nous fait changer de direction et pivoter sur place. Enfin, il maintient l’équilibre du corps. Sa souplesse et son élasticité nous permettent de demeurer en position debout, quel que soit le type de sol. Au cours de la marche, il s’allonge en moyenne de 6 millimètres.
Il fonctionne en mode automatique
Si nous pouvons marcher de façon inconsciente, c’est grâce à la sensibilité cutanée, dite proprioceptive. Des capteurs situés dans la plante des pieds, les mécano-récepteurs, transmettent à la moelle épinière et au cerveau des informations sur notre position, sur le terrain où nous marchons, ce qui nous permet d’ajuster automatiquement nos réactions musculaires et articulaires. Le pied va alors s’adapter à la forme du sol, par exemple si ce dernier est en pente ou accidenté. Et si nous perdons l’équilibre, il va aussitôt se rigidifier et se déformer pour supporter les contraintes mécaniques.
Équilibre
Le gros orteil, ou hallux, est le plus sollicité par la marche. Il supporte en moyenne 3,4 kg/cm2. Essentiel pour l’équilibre, c’est un point d’appui et un pivot.
Propulsion
L’avant-pied et le bord extérieur impulsent le mouvement.
Adaptation
Grâce à sa souplesse, la voûte plantaire sert d’amortisseur et s’adapte aux inégalités du sol.
Sensibilité
Riche de plus de 7 200 terminaisons nerveuses, la plante du pied est, avec le bout des doigts de la main, la région du corps la plus innervée.
Rotation
La cheville fonctionne comme une charnière et transmet les mouvements au pied.
Amortissement
Sous les pieds, le capiton plantaire forme une couche épaisse, particulièrement sous le talon. Constitué de tissus graisseux répartis dans des petites cellules, il contribue à atténuer l’impact de la marche.
(Écrit par l'équipe Ça m'intéresse)